• Derrière le nom révérencieux de son célèbre tableau "Les Demoiselles d'Avignon", se cache une toute autre réalité, beaucoup plus irrévérencieuse. Pour réaliser son oeuvre, Picasso s'est en effet inspiré des prostituées d'un hôtel de passe situé dans une rue sombre de Barcelone : la rue d'Avignon... Un pied de nez de Picasso, un coup de pied à la critique d'alors. Ainsi, Picasso représente l'intérieur d'un bordel, inspiré d'une maison close barcelonaise, située dans le "carrer Avinyò".

    Des</personname /> centaines de travaux préliminaires ont préparé la réalisation presque secrète de cette œuvre. Les genres, nu féminin et portrait de groupe, ne sont pas en eux-mêmes innovants. Ce classicisme des genres rend la rupture formelle plus éclatante. L'espace, meublé par des draperies, est déconstruit, la perspective brisée, voire inexistante. L'accent est mis sur la verticalité. Même</personname /> la nature morte, au premier plan, semble chuter vers le spectateur.

    1907 - 1915 (Cubisme) : Les "Demoiselles d'Avignon" marquent l'entrée de Picasso dans l'art moderne. Avec Braque notamment, il développe le cubisme synthétique à partir de 1912 et introduit divers matériaux dans ses toiles (sable, papier, tôle, bois...).


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  • Qui n'a pas éprouvé que la réalité est effrayante n'a pas conscience de ce que cela veut dire, être réel. C'est en somme par l'expérience de l'angoisse que les choses se révèlent non seulement dans un ensemble chaotique et informe, mais dans la netteté de leurs figures, sous l'apparence déterminée de leurs contours, c'est à dire comme ce qui est nécessairement au dehors.

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  • Je suis pris dans cette contradiction : d'une part, je crois connaître l'autre mieux que quiconque et le lui affirme triomphalement : "moi, je te connais". Il n'y a que "moi qui te connaisse bien", et d'autre part je suis souvent saisi de cette évidence : l'autre est impénétrable, introuvable, intraitable, je ne puis l'ouvrir, remonter à son origine, défaire son énigme. D'où vient-il ? Qui est-il ? Je m'épuise, je ne le saurai jamais... Roland BARTHES

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  • 3 études pour Henrietta Moares

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