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  • Je "dois" avoir un corps, c'est une nécessité morale, une "exigence". En premier lieu je dois avoir un corps parce qu'il y a de l'obscur en moi. L'originalité de Leibniz consiste en ce qu'il dit que le corps n'est pas seul à expliquer ce qu'il y a d'obscur dans l'esprit. Pour Leibniz au contraire, l'esprit est obscur, le fond de l'esprit est sombre et c'est cette nature sombre qui explique et exige un corps. Appelons "matière première" notre puissance passive ou la limitation de notre activité. Nous disons que notre "matière première" est exigence d'étendue mais aussi résistance, mais aussi encore exigence individuée d'avoir un corps individué. Leibniz nous dit aussi que nous devons avoir un corps parce que notre esprit a une zone d'expression privilégiée, claire et distincte. C'est maintenant la zone claire qui est exigence d'avoir un corps. et c'est parce que nous avons une zone claire que nous devons avoir un corps chargé de la parcourir ou de l'explorer, de la naissance à la mort...

    Pas très clair ? C'est que Libniz appartenait au "siècle des lumières", alors forcément, nuit et jour s'y affrontent, ténèbres et aurores s'y cotoient, aubes et crépuscules s'y peuplent et s'y dépeuplent. Le savoir, dépeuplement et désertitude, infinie solitude...


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  • Le vieux fascisme si actuel et puissant qu'il soit dans beaucoup de pays n'est rien : on nous prépare d'autres fascismes. Tout un néo-fascisme s'installe par rapport auquel l'ancien fascisme fait figure de folklore. Au lieu d'être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d'une "paix" non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de micro-fascistes, chargés d'étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma...

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  • Je suis fou d'être amoureux, je ne le suis pas de pouvoir le dire, je dédouble mon image : insensé à mes propres yeux (je connais mon délire), simplement déraisonnable aux yeux d'autrui, à qui je raconte très simplement ma folie, conscient de cette folie, tenant discours sur elle...

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