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Acméisme et futurisme russe
Durant les très riches années 1910-<metricconverter w:st="on" productid="1914, l" />1914, l</metricconverter />'école symboliste se désagrège en faisant naître des écoles nouvelles qui ont nom : clarisme, acméisme (dont la doctrine était un nouveau réalisme, Goumiliov, 1912), futurisme (Khlebnikov, 1910).
Acméisme
En <metricconverter w:st="on" productid="1906, M" />1906, M</metricconverter />. Kouzmine (Ballets russes) exalte les douceurs de la vie quotidienne, l'harmonie classique, la "belle clarté" : c'est le clarisme.
En 1911, N. Goumiliov et sa femme A. Akhmatova fondent L'atelier des poètes avec Ossip Mandelstam. En <metricconverter w:st="on" productid="1912, l" />1912, l</metricconverter />'acméisme est décidé. Un an plus tard, ses principes en sont proclamés : rejet de l'inspiration gratuite des symbolistes (et de la spontanéité totale des futuristes) au profit du suprême degré, de l'achèvement, du retour sur terre.
Futurisme
En 1912, le manifeste "Une gifle au goût du public" proclame : "L'Académie et Pouchkine sont aussi incompréhensibles que les hiéroglyphes. Jetons Pouchkine, Dostoïevski, Tolstoï et les autres par-dessus bord du steamer de la modernité !" La contestation est totale, au nom de la valeur intrinsèque du mot. Grammaire, syntaxe, ponctuation sont abolies. Les allitérations harmonieuses sont remplacées par des sons rudes et rauques. Gratuité de l'art et exaltation de l'expérimentation sont exaltées par le futurisme sous ses deux variantes : ego-futurisme (Igor Severianine) et cubo-futurisme (Kroutchenykh, Khlebnikov, Bourliouk, Maïakovski).
Apparaît aussi un très grand poète qui déborde les cadres des écoles citées : Anna Akhmatova.
1915-1920
Les frères Serapion. Mouvement lié à la fois à Chklovski et à l'école formaliste et à Zamiatine, dont la thèse essentielle était la primauté et l'autonomie de la création littéraire
1917
La Révolution d'Octobre produisit d'abord un curieux clivage : opposition du vieux démocrate Gorki, mais adhésion bruyante des futuristes et symbolistes (qui y virent un messianisme rédempteur). Dès 1918, les choses se précisent. Certains quittent le pays, nourrissant une (deuxième) émigration aux noms prestigieux : Rémizov, Hippius, Bounine et Kouprine (qui rentrera en 1937). Dont de tout jeunes gens qui deviendront célèbres en Occident : Nabokov, Khodassévitch, Berbérova. Et Gorki (qui rentrera définitivement en 1929)
1921-1925
Débuts de la NEP. Mort</personname /> de Goumiliov et de Blok. Fin du symbolisme. Ceux qui n'ont pas émigré se réfugient dans la religion (Soloviov), la théosophie (Biély) ou le silence (Sologoub, Kouzmine). C'est l'époque des cafés littéraires, de la montée en puissance du futurisme, de l'éclosion du formalisme avec les Frères Sérapion (entre autres : Chklovski, Zamiatine, Zochtchenko, Kavérine). Essénine (l'"imaginisme"). Les "Compagnons de route" : Pilniak, Babel, Leonov, Paoustovski, Alexeï Tolstoï. Et Pasternak, longtemps. L'avant-garde (soit une quinzaine de personnes autour de Maïakovski, Khlebnikov, Bourliouk) demande à exercer une véritable dictature sur la création littéraire. Front gauche de l'art (LEF). Proletkult (très nombreux, et possédant studios, revues, clubs). "Prose en tempête" : Gladkov, Fadéiev, etc.
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