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Peinture-Mouvement
(Œuvre de Cexhib à découvrir ou re-découvrir tirée de la Galerie « Nuire à la forme », tableau DSCNI755) Site de Cexhib en lien dans le blogroll
Cette oeuvre dans ses trois appellations possibles, mais non figées, qui pourraient avoir de tout autres dénominations, nomme ainsi la diversité, la différence, l'impossible communauté, éponymes de Trio, S.M.A, TRI-SMA
Cette oeuvre est extraite d'un triptyque, dont elle est le panneau central. Un terrain de « jeu » pour 3 hommes, relation triangulaire dans un monde cube-cage. Chaque ligne explore la tension de cette relation, ce ballet circulaire, affinités multiples, Théâtres pluriels de leurs envies, théâtres-désirs.
Au commencement, la rotation, Rotation-corps, triptyque-corps. La peinture multiplie son angoisse. Angoisse du corps, inquiétude du désir qui le sous-tend. Inquiétude et angoisse entendus comme moteurs, réactions. Le désir parcourt l'œuvre et l'anime, donne vie au mouvement. Oscillation-cœur, centre où vient et revient notre regard se brûler, incendier sa vue d'un voir décharné. La chair comme langage, langage souffle, langage cri. La peinture invente un langage de relations, de signes, comme dans le théâtre d'Artaud elle élève des cris-souffles, plus exactement elle élève les couleurs et les lignes à l'état de langage. Attitudes, postures, évocations dressent une sensualité, une sensation. Peinture immédiatement sensible, qu'on voudrait toucher, entendre hurler, qu'on voudrait flairer pour y découvrir l'odeur des corps chavirés, des étreintes prolongées. Présence fouet, comme un « coup de fouet » la peinture nous frappe pour nous faire sortir, au lieu de nous faire sombrer. Taches-couleur, appositions optiques pour délocaliser, déterritorialiser le corps de sa « cage-corps » et lui rendre sa totale et pleine liberté d'expression. Expression mode, expression graduée d'une sensation renouvelée, recommencée. Jets de peintures par endroits, coups de pinceaux-ratures pour mettre en place la rotation, le mouvement d'une horloge que le désir aliène, pour égrener l'espace-temps du chaos de nos existences révélées. Révélation des corps à une nudité plus dévoilée, plus intime, révélation des corps-sujets au verbe désir... Nuire à la forme tel est l'excellent titre de cette série d'œuvres, pour reconstruire un corps-désir.
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Commentaires
3BrigitteLundi 23 Janvier 2006 à 03:08annousti
Corridor des désirs, merci pour le voyage en ce lieu. J'espère que tu vas bien. toujours autant de plaisir à découvrir tes commentaires.Brigitte
La spirale de vos mots-jeux est ici un théâtre de plaisir. Merci pour votre passage. J'ai bien reçu votre mail. Avez-vous reçu ma réponse ?!!!
j'ai pas de mots, against ! j'ai tout donné dans l'image, mais t'as visé vraiment juste S.M.A se tiennent juste pour référence à ce tableau ...tes mots againt
me touchent..rien que cette phrase "comment vas tu m'emeut"....ya des moments de doutes ..je suisnencore une fois dans le carrefour de mes désirs ...mais je ne me fait pas voltiger ..et choisir au hasard où le regard sarreterai une fois la toupie arretée...non je veux m'arreter où je veux9BrigitteMardi 24 Janvier 2006 à 02:58Against
Hé bien merci à vous,je viens toujours avec plaisir dans cet univers culturel.Oui,pardon,je l'ai bien reçu et je vous y répondrai très certainement en fin de semaine,le temps pour moi d'approfondir cette lecture qui déjà , est mienne...Merci pour cela.dioxyd
Je pense qu'il y a des deux dans cette "peinture-mouvement". A la fois "l'artiste" et l'oeuvre s'y affirment et se livrent...13cexhibVendredi 27 Janvier 2006 à 17:38
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vertige des couleurs...corridor des désirs