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La parole plurielle
La fuite est l'engendrement de l'espace sans refuge. La fuite, seulement fuit, mouvement indéfini qui se dérobe, se dérobe et ne laisse rien où l'on puisse se dérober...
Mise à nue, "Dévêtissement", où dans la foule, "l'être" est de fuite parce que son appartenance à la fuite le fait foule. Etre foule, multiplicité impersonnelle, non-présence sans sujet, ainsi je me déshabille pour n'être que cet "être" dissout dans "sa" fuite. Dans la foule fuyante, mon "moi" vide s'y défait et reste solitaire, sans appui, sans contour. Ainsi Egon Schiele fuyait un monde hostile, immense solitude de fuite, précipice. La parole plurielle dans sa peinture en vérité ne "parle" pas, mais fuit celui qui "parle" et l'entraîne à fuir plus rapidement qu'il ne fuit.
Fuite stationnaire, fuite visionnaire, peinture peuple, peinture fuyante, immensité désorientée, mouvement foule, Egon Schiele est retournement. En sa peinture je me fuis, je fuis ce monde et retourne cet enfer, rend possible une liberté. La liberté, cet intervalle entre deux portes...
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Commentaires
2BrigitteVendredi 13 Janvier 2006 à 02:16Schiele et la fuite...
Ou l'hyper-réalisme d'un monde hostile peint sans concession,une lucidité criante, qui ne triche pas.Tout comme Bacon, il touche à nos archaïsmes, pour qui veut bien s'y pencher,sans faux-semblants...A bientôt Against...5SouvenirVendredi 13 Janvier 2006 à 15:03D'un souvenir
Fuir la lumière Pour retrouver son ombre Un retour en arrière Pour un cœur sombre Fuir, s’enfuir Se faire bannir Couler dans ses veines Céder à la peine De pénurie en multitude Un monde de solitude
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que ma fuite soit stationnaire